lunedì 9 aprile 2007

La présidentielle vue de l'Italie...ou mieux, par un italien heureusement exilé en Europe.


Me voilà, confortablement assis dans mon fauteuil, pas aussi confortable que ça à vrai dire, prêt à suivre cette course à l'Elysée. Je me regarde autour, je jette un dernier coup d'oeil à la carte de l'Europe qui trône dans mon studio et qui m'accompagne toujours dans mes rêves. Tout est prêt, l'arbitre siffle, le spectacle commence.
Je sirote mon jus d'orange, comme d'habitude, et j'ai l'eau à la bouche pour ce qu'il m'attend, rien de moins, je le répète, que les élections présidentielles françaises. Je me dis que dans le Pays qui a vu naître l'Illuminisme, la Patrie de Voltaire, il ne peux pas ne pas être beau. On ne peux pas ne pas s'attendre à des discours de haute politique, des discours sur les principes qui devraient gouverner un pays, qui devraient indiquer la grande route, la longue de laquelle bouger, mais surtout grâce auxquelles pousser les gens à imaginer un pays différent, un future moins terne pour soi même, mais surtout pour les générations qui viendront. Je sais, je suis un peu utopique, mais cependant, je crois encore que la politique est un art très noble et qui peut vraiment aider les gens à mieux vivre, à les aider dans le concret, même si cet art peut apparaître parfois abstrait.
Après ce détournement un peu philosophique, je retourne à mon jus, et je commence à observer de près les bizarres animaux qui peuplent le panorama politique français. Je me rapproche de plus en plus de la télévision pour mieux les étudier et surtout les écouter. Je cogne contre la vitre, je faux de faire tomber la télé, je commence à m'agiter, une irrésistible sensation de malaise diffus m'assaille, je transpire profusément. Puis sans force, je tombe sur le lit...épuisé. Après quelques minutes à peine, je suis à nouveau debout, avec mon front encore trempé de sueur, mais heureux. Je venais juste d'avoir un cauchemar terrible. Je voulais suivre les débats politiques français, mais je n'avais que les chaînes nationales italiennes avec les cortèges de soi disant hommes politiques que, moi, je connais très bien et dont je peux bien m'en passer, du moins ce soir la. Tout heureux de mon réveil, je me remets devant la télévision, et du coup le même malaise m'assaille. Ce n'est pas les chaînes italiennes, ni la télévision qui ne marche pas bien. Loin de tout cela. Ce qui ne marche pas est de l'autre coté de la vitre, c'est de l'autre coté que la transformation a eu lieux. Aussi en France, croyez moi bien, mes amis, la classe politique s'est berlusconisée...et le correcteur d'orthographe ne reconnaît pas ce mot. C'est bien bizarre.
J'écoute une suite de promesses, l'une derrière l'autre, sans cesse, sans donner au spectateur le temps de penser, réfléchir. C'est ça le jeu. Ne pas pousser les gens à réfléchir, à utiliser leur cerveaux. Car si on s'arrêtait un seul instant, alors les ténèbres ne nous apparaîtraient pas si loin. Bien sur que j'exagère, mes amis français, mais cela dit, comment, expliquez le moi s'il vous plaît, on peut écouter des discours qui n'ont pas d'âme qui sont vide ou utopiques, qui ne proposent rien d'autre que réduire quelques impôts et augmenter les salaires, sans que personne leur demande tout simplement: pourriez vous m'expliquer, Mme ou M le future président, où pensez vous de prendre l'argent? Pensez vous par hasard de l'imprimer avec une imprimante laser dernier cri? En ajoutant, tout de suite après: je vous conseille ce modèle. Je l'ai déjà essayé et je vous assure que les billets de 50 euro sortent parfaitement. Et tout cela à gauche comme à droite.
Pourraient ces journalistes leur demander: quelle idée de société avez vous? Ne pensez pas que pour qu'un Pays puisse marcher sur ses propres jambes alors faut-il lui donner les moyens, qui veut dire qu'il faut investir dans l'éducation nationale, l'école, l'université, la recherche? Non pas pour avoir que des diplômés, mais pour avoir des têtes pensants, des gens qui peuvent vivre en utilisant leur liberté de façon critique sans imaginer forcement que l'on vit que pour gagner de l'argent.
Je n'ai entendu un seul mot sur cela. Mais j'ai entendu des gens de gauche écouter la marseillaise, non pas simplement car ils y croient, mais pour ne pas perdre du terrain par rapport à la droite et son populisme toujours bien présent à propos de la sécurité. Ne pensent pas ces candidats qu'on ne peut pas imaginer de militariser un pays pour résoudre les problèmes de délinquance? Mais seulement avec un effort qui démarre de la base de la société grâce à une éducation vraiment diffusée, on peut imaginer de construire un future plus lumineux?
C'est vrai, on demande trop en tant que citoyens pensants. Finalement, on a nos portables, on a la télé, on a Star Académie, et donc que vouloir de plus de la vie?

PS: Dans le numéro du Point du 22 mars 2007, dans son Bloc-notes à la fin du magasine, Bernard -Henri Lévy parle de l'arrestation de Cesare Battisti et il affirme, je cite: «Ainsi donc, c'est quelques semaines avant la présidentielle, et quelques jours avant son départ du ministère de l'Intérieur, que la police de Nicolas Sarkozy a miraculeusement retrouvé la trace de Cesare Battisti. Je n'ai pas envie de redire ici, pour la énième fois, l'horreur que m'inspirent le terrorisme et ceux qui le pratiquent. Mais je veux rappeler, en revanche, à tous ceux que cette opération absurdement électoraliste ne semble pas choquer plus que cela, un certain nombre de vérités élémentaires. Oui, Cesare Battisti vivait, quand cette affaire a commencé, sous la protection de la parole donnée, solennellement, par l'Etat français, aux anciens extrémistes italiens ayant renoncé à la lutte armée. Oui, Cesare Battisti a été condamné, dans son pays, pour des crimes qu'il a toujours niés et sur la seule foi du témoignage d'un repenti, c'est-à-dire d'un criminel achetant sa propre impunité en chargeant l'un de ses anciens complices. Et, oui, le régime italien de la contumace fait que, si le Brésil décide maintenant de l'extrader, Battisti n'aura pas droit à un nouveau procès et filera donc directement à la case prison à vie. Le problème, autrement dit, ce n'est pas seulement Battisti, ce sont les principes. Et ce sont ces principes simples que sont le respect de la parole donnée, la tradition du droit d'asile et le droit, pour chacun, quelque crime qu'on le soupçonne d'avoir commis, à un procès contradictoire où il puisse, une fois au moins, être confronté à ses accusateurs et à ses juges. Ces principes, que l'on y prenne garde, sont constitutifs du pacte républicain ; constitutifs de la morale démocratique ; et constitutifs surtout, depuis des siècles, de cette « identité nationale » dont on reparle beaucoup ces temps-ci - mais sans s'aviser, apparemment, que c'est avec des gestes comme celui-ci qu'elle est le plus insidieusement altérée. »

Cesare Battisti a été condamné pour avoir tué quatre personnes et en avoir blessés plusieurs et tout cela suite à la lutte armée qu'il supportait. Y-a-t-il quelque chose de pire d'un délit, quoi qu'il soit, politique? C'est à dire peut-on accepter que quelqu'un commette un délit suite à la faiblesse de ses idées. Car bien de cela s'agit. Je ne suis pas capable d'affirmer mes idée démocratiquement, donc j'embrasse l'idée que la lutte armée soit la seul réponse qu'il est possible de donner. Ce type de comportement, c'est ce que j'appelle un comportement fasciste.
Battisti a oui renoncé à la lutte armée, mais il l'a jamais renié. Il a toujours nié les actes pour lesquels il a été condamné, c'est vrai. Donc en France personne peut être jugé sauf s'il se déclare coupable?
De quel droit d'asile parle-t-on? Il est poursuivi pour les crimes commis et non pas pour ses idée politiques. C'est lui qui a refusé le contradictoire en prenant la fuite. Personne l'a empêché de se rendre au procès et de se défendre par les moyennes que la loi lui donne.
Un état capable de reconnaître ses propres fautes est simplement un état mure, et qui a élaboré son propre passé et ses propre fautes, s'il en a commis.
C'est un des meilleur exemple que l'état puisse donner à son propre peuple...pour l'aider enfin à retrouver du moins une partie de sa propre identité nationale.

1 Commenti:

Anonymous Anonimo ha detto...

Il tuo blog è molto interessante ! provo scrivere un po in italiano anche se faccio molto errori :-) po essere un bel esempio di multilinguismo, di condividio, di scambio d'idee e spero che vada a continuare.

Adesso non so per quale politico vado a votare ma so per quale non vado a votare : ci sono 12 !!! :-)

Sara un voto per il meno peggio perche il voto bianco non è ancora riconosciuto (hélas !)

Aspetto i tuoi nuovi articoli !
A presto,

Oyannick

18 aprile 2007 alle ore 11:03  

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